Lorsqu’on parle de mobilités responsables, on pense immédiatement aux émissions de CO₂. C’est un enjeu majeur, mais pas le seul.
Bien-être et sécurité des voyageurs : voyager, c’est fatiguant. Un déplacement mal organisé peut générer stress, perte de productivité et frustration. Une politique RSE bien pensée doit intégrer le confort et la santé des voyageurs, en optimisant les itinéraires et en choisissant des solutions plus adaptées (ex : réduire les vols avec escales, privilégier le train sur les courtes distances).
Inclusion et accessibilité : comment une entreprise prend-elle en compte les besoins des voyageurs en situation de handicap ? Quels critères sont définis pour garantir des déplacements accessibles à tous ? La RSE, c’est aussi s’assurer que tous les collaborateurs peuvent se déplacer dans de bonnes conditions.
Impact économique et social : les voyages d’affaires participent à l’économie locale. Mais où va réellement l’argent investi ? L’entreprise choisit-elle des prestataires engagés ? Les hôtels et compagnies aériennes partenaires ont-ils des engagements clairs en matière de durabilité et d’éthique ?
Il ne suffit pas de compenser son empreinte carbone. Il faut repenser l’ensemble du modèle des déplacements professionnels.
Avant chaque voyage, il faut sortir du réflexe "Je dois me déplacer" et se poser la question "Pourquoi voyager ?".
Un voyage a-t-il une valeur ajoutée ?
Est-il réellement indispensable ?
Peut-on regrouper plusieurs rendez-vous en un seul déplacement ?
Une alternative virtuelle est-elle possible ?
Parfois, un déplacement reste essentiel. Mais lorsqu’il est optimisé, il devient un levier de performance et non une contrainte.
Les Travel Managers et les directions achats ont un rôle clé dans l’intégration de la RSE dans les mobilités.
Les bonnes pratiques à mettre en place :
- Mesurer l’impact des déplacements (reporting carbone, analyse des coûts)
- Réduire les émissions (privilégier le train, réduire les escales inutiles)
- Sensibiliser les collaborateurs aux alternatives durables
- Sécuriser les voyageurs (politique de "duty of care" renforcée)
- Choisir des fournisseurs engagés dans des démarches responsables
Le reporting carbone va devenir un standard, et il est essentiel d’anticiper cette tendance dès maintenant.
La compensation carbone est souvent présentée comme la solution miracle. Mais compenser ne veut pas dire polluer sans limite.
L’approche logique de la RSE :
1 - Tout d'abord, éviter les déplacements inutiles (se poser les bonnes questions)
2 - Ensuite, réduire les émissions brutes (optimisation des trajets, choix des modes de transport)
3 - Enfin, compenser les émissions résiduelles (reforestation, financements de projets durables)
Une entreprise qui ne réduit pas ses émissions mais compense à 100% fait du greenwashing. L’objectif doit être une mobilité d’affaires sobre et efficace.
AI Website Generator